Les droits des aidants : quelles sont les aides financières et sociales disponibles ?
En France, on compte quand même plus de 10 millions de personnes qui aident leur proche en perte d’autonomie ou dépendant au quotidien. Si vous êtes dans cette situation, vous devez comprendre qu’être aidant est une grande responsabilité. En tant qu’aidant, vous pouvez parfois avoir besoin d’aide. Dans cet article, faisons le point sur les droits des aidants, notamment sur les aides financières et sociales dont ils peuvent bénéficier.
Plan de l'article
C’est qui l’aidant ?
L’aidant est une personne qui apporte son aide auprès d’un proche en perte d’autonomie ou dépendant à cause de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. L’aide qu’il apporte n’est pas professionnelle, mais l’aidant intervient quand même de manière régulière et fréquente auprès de l’aidé. Même si l’aidant n’est pas un professionnel, il peut bénéficier des aides aux aidants. Du côté de l’aidé, il peut être le conjoint, un membre de la famille, un voisin ou un ami de l’aidant.
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Soulignons le fait que l’aide qu’apporte cet aidant n’est pas professionnelle. Il peut donc avoir une activité professionnelle à côté de ces interventions en tant qu’aidant. Ce n’est donc pas vraiment un métier à proprement parler, même si aider le proche demande beaucoup de temps et d’investissement. L’aidant ne perçoit pas de rémunération directe s’il ne dispose pas du statut juridique de l’aidant. En France, l’Administration a mis en place des dispositifs pour venir en aide et soutenir ces aidants. Découvrons quelques aides financières et sociales pour les aidants.
L’allocation journalière du proche aidant
Si l’aidant doit arrêter ou réduire son activité professionnelle pour accorder plus de temps à son proche en situation de dépendance ou de perte d’autonomie, il peut solliciter la CAF pour avoir l’allocation journalière du proche aidant ou l’AJPA. Ce dernier est le plus connu parmi les aides aux aidants.
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Comme pour les autres allocations versées par la Caisse d’Allocations Familiales, l’AJPA est aussi soumise à certaines conditions, notamment à des conditions de ressources. Comprenez aussi que si vous êtes demandeur d’emploi, vos allocations chômage peuvent être remplacées par cette allocation journalière du proche aidant.
L’aide salariée grâce à l’Aide Personnalisée à l’Autonomie
L’aidant peut également bénéficier d’une aide légale si l’aidé perçoit l’Aide personnalisée à l’Autonomie. En effet, cette dernière peut être utilisée par le proche aidé à employer et à payer un membre de sa famille dans son accompagnement. Précisons toutefois que l’aide salariée avec l’APA ne peut être déployée pour payer son conjoint, son concubin ou son partenaire de PACS. L’enfant, le frère ou la sœur ou le petit-enfant du proche aidé peut alors être payé par cette aide salariée de l’APA. Dans ce cas, l’aidé et l’aidant ont une relation employeur-employé. Ceci dit, l’aidé devra réaliser toutes les démarches y afférentes.
L’aide personnalisée au logement
Si vous, aidant, accueillez la personne aidée dépendante à votre domicile, vous pouvez faire part de votre situation à la CAF. Vous pourrez ainsi obtenir l’Aide personnalisée au logement. Même si ce n’est que quelques centaines d’euros que vous pourrez toucher avec l’APL, ceci pourra vous être d’une grande aide pour réduire le coût de votre logement.
Informez également l’Administration fiscale de votre situation, car en tant qu’aidant hébergeant une personne âgée ou handicapée à votre domicile, vous pourrez aussi profiter d’une réduction d’impôt. Le montant de cette réduction est déterminé en fonction des ressources du proche aidé.
Les congés familiaux pour les aidants
On parle ici de congés auxquels les aidants familiaux ont droit. De par ce type de congé, ils peuvent se permettre d’arrêter temporairement leur travail pour s’occuper pleinement de leur proche. Sachez que lorsqu’on parle de congés familiaux pour aidants, il peut s’agir :
- Du congé de proche aidant qu’on appelait auparavant le congé de soutien familial : ce congé permet à un employé du secteur privé de suspendre ou de réduire temporairement son activité professionnelle pour s’occuper de son proche à qui il vient en aide régulièrement et fréquemment à titre non professionnel. En tant qu’aidant, vous pouvez demander ce congé de proche aidant pour trois mois, pas plus et il peut être renouvelé dans la limite d’un an. Sachez que votre employeur n’accorde ce type de congé que si vous êtes en mesure de justifier la raison. Ainsi, pendant la période de congé, le contrat de travail est suspendu, mais vous pouvez profiter d’une indemnisation,
- Du congé de solidarité familiale : Si vous n’êtes pas l’aidant principal de votre proche, vous pouvez demander le congé de solidarité familiale si ce dernier souffre d’une pathologie mettant en jeu son pronostic vital. La durée maximale du congé de solidarité familiale est de trois mois et il peut être renouvelé une fois. Dans ce cadre, vous pouvez percevoir une allocation journalière d’accompagnement d’une personne par la Sécurité Sociale.
Les aides financières et sociales présentées ci-dessus ne sont que quelques-unes que peuvent percevoir les aidants. En effet, il en existe bien d’autres et comprenez bien que ces dispositifs d’aide peuvent évoluer avec le temps. On vous conseille alors de vous renseigner auprès des organismes compétents et concernés.