Agalmatophilie : quand l’attirance se porte sur les statues et les mannequins
Connaissez-vous l’agalmatophilie ? Il s’agit d’une attirance qui peut rapidement être considérée comme un fétichisme. Dans ses débuts, cette paraphilie était liée aux statues. Aujourd’hui, elle s’étend jusqu’au robot ou aux poupées. Si les statues sont considérées comme source de terreur chez certains, elles sont l’origine d’une forte pulsion et une attirance sexuelle chez d’autres. Les détails !
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Agalmatophilie dans l’histoire
Plusieurs documentations relatent des cas d’agalmatophilie à travers le temps. Le plus ancien s’est déroulé dans l’Antiquité, avec le cas de Clilsyphus. Cet homme aurait « violé » la statue d’une déesse, placée dans le Temple de Sames. Pour cet acte, il aurait placé des morceaux de viande sur la zone de sexe de la statue. Un psychologue en Nouvelle-Zélande, Muray White aurait également trouvé des traces d’actes sexuels impliquant une statue chez les adorateurs du dieu Priape. Dans cette secte, les vierges sont d’abord pénétrées par la statue du dieu pour leur premier acte sexuel.
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En 1877, le livre de Psychopatie Sexualis mentionne le cas d’un jardinier séduit par la statue de Vénus de Milo. Il aurait été surpris en plein acte de masturbation tout en touchant la statue.
Agalmatophilie de nos jours : des statues aux poupées sexuelles
On observe aujourd’hui une forte apparition des poupées sexuelles hyperréalistes sur le commerce. La production en masse de ces sex dolls nous oblige à envisager une nouvelle forme de la sexualité, surtout son impact sur les hommes et les femmes. Les fabricants de ces poupées soutiennent l’idée que dans un futur proche, les poupées sexuelles seront acceptées au même titre que les vibromasseurs ou autres jouets sexuels. Selon eux, ces deux produits sont à catégoriser dans le moule de substitut sexuel. Par ailleurs, il n’est pas à omettre que l’utilisation de ces poupées gagne déjà du terrain dans les maisons closes, avec une clientèle internationale.
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Quid sur les poupées sexuelles
Si ces sex dolls sont autant appréciés des agalmatophiles, c’est surtout en raison de leur aspect ultra réaliste. Il faut toutefois mentionner que ces jouets sont fabriqués à partir de matériels hygiéniques et non-nocifs. Depuis leur création, les poupées sexuelles semblent répondre parfaitement aux besoins sexuels de certains hommes et femmes.
Certains agalmatophiles trouvent l’expérience avec une poupée sexuelle particulièrement intense. En effet, il est mieux d’avoir des relations sexuelles avec ce « jouet » doté d’un vagin, où il est possible de toucher ses seins, sentir son parfum, sans qu’elle ne parle, que de se masturber devant une statue.
Et la notion de fidélité dans tout ça ?
Si l’amour des statues ne posait aucun problème dans ses débuts, l’apparition des poupées et mannequins sexuels vient soulever la question sur la fidélité. Un mari agalmatophile pouvait se satisfaire de la vue d’une statue et son toucher pour atteindre l’orgasme. Mais alors, un mari qui couche avec une poupée est-il infidèle ? Dans un futur proche, la femme sera-t-elle remplacée par une poupée ? A cause d’un fort mouvement féministe de contestation, les poupées mâles ont rapidement vu le jour et sont commercialisées.
La notion d’agalmatophilie et de fétichisme
Il n’est pas toujours évident de classer de manière systématique les cas d’agalmatophilie en fétichisme. A savoir que le fétichisme est une paraphillie. Cette dernière se définit par une déviance sexuelle où la personne ne peut avoir un orgasme ni de satisfaction sexuelle sans son objet fétiche. Ainsi, si une personne apprécie les formes d’une femme ou demande à utiliser ses pieds dans un jeu sexuel, il ne s’agit pas forcément de fétichisme. Cette personne peut en effet se satisfaire sans ses jeux, il ne s’agit que d’une préférence. C’est également le cas d’une femme qui utilise un vibromasseur pour atteindre l’apogée de son orgasme. Le jouet n’est qu’une aide et ne conditionne pas forcément l’orgasme.
On dit que l’agalmatophilie est un fétichisme dans le cas où la personne ne peut se passer de la statue ou de l’objet inanimé pour atteindre son orgasme. Il lui est impossible de se satisfaire d’une relation sexuelle sans l’intervention de cet objet fétiche.