Promotion de la santé : les 5 axes essentiels pour booster votre bien-être

Aucun chiffre n’incarne mieux la difficulté que ce simple constat : seuls 20 à 30 % des adultes parviennent à maintenir, sur le long terme, des habitudes bénéfiques pour leur santé cognitive. Les recommandations s’accumulent, les dispositifs fleurissent, mais la réalité reste têtue. Aucun secteur professionnel n’est totalement à l’abri des risques psychosociaux, même lorsque la prévention est affichée comme priorité.

Les grands principes énoncés par la Charte d’Ottawa, près de quarante ans désormais, n’ont rien perdu de leur actualité. Leur mise en œuvre concrète au sein des organisations se révèle aujourd’hui un levier décisif pour améliorer la qualité de vie et soutenir la performance des équipes sur la durée.

La promotion de la santé, un enjeu majeur pour le bien-être au quotidien

La promotion de la santé va bien au-delà de la simple prévention des maladies. Elle vise à agir sur l’ensemble des déterminants de santé, individuels, collectifs, environnementaux ou économiques. Cette approche, impulsée par la Charte d’Ottawa sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé en 1986, façonne aujourd’hui les stratégies de santé publique ambitieuses à travers le monde.

En France, cet engagement se traduit par un ensemble de mesures concrètes pour améliorer la qualité de vie et réduire les inégalités sociales de santé. La loi du 26 janvier 2016 en fait partie, tout comme le Programme national de lutte contre le tabac ou le Plan national Santé Environnement. D’autres initiatives touchent le quotidien, comme le Nutri-Score pour guider les choix alimentaires ou MonPsy pour faciliter l’accès à un accompagnement psychologique.

Sur le plan international, l’ODD3 des Objectifs de développement durable place la santé et le bien-être pour tous au cœur des priorités. Les ONG, quant à elles, renforcent la prévention, défendent la santé mondiale et œuvrent à une meilleure prise en charge des patients. La sécurité sociale, les dispositifs d’accès aux soins, la gestion du vieillissement ou l’inclusion des personnes en situation de handicap expriment la diversité des leviers mobilisés.

Cette dynamique implique une mobilisation de tous : institutions, professionnels, associations, citoyens. Prévention, accompagnement, innovation : ce triptyque façonne une santé publique tournée vers l’humain, qui cherche à conjuguer bien-être individuel et collectif.

Quels sont les 5 axes fondamentaux de la Charte d’Ottawa ?

La Charte d’Ottawa, adoptée en 1986, propose une approche structurée autour de cinq axes pour déployer la promotion de la santé. Ces principes irriguent les politiques françaises et inspirent de nombreuses actions de terrain.

Voici les cinq piliers qui structurent cette démarche :

  • Élaboration de politiques publiques saines : réglementation, fiscalité, législation ou incitations, tous les leviers capables d’influencer positivement la santé collective sont mobilisés. La loi du 26 janvier 2016 ou le Programme national de lutte contre le tabac en sont de parfaits exemples.
  • Création d’environnements favorables : il s’agit d’aménager des lieux de vie sains, d’améliorer l’accessibilité et de renforcer la sécurité. Ce principe réduit l’exposition aux risques et encourage des choix bénéfiques, que ce soit à la maison, à l’école ou au travail.
  • Renforcement de l’action communautaire : encourager l’engagement des acteurs locaux et la participation citoyenne donne du sens et de la pertinence aux actions, tout en les adaptant aux besoins réels du terrain.
  • Acquisition d’aptitudes individuelles : il s’agit de développer les compétences nécessaires pour agir sur sa propre santé, comprendre les risques et adopter des comportements protecteurs. L’éducation à la santé, dès l’école, s’inscrit pleinement dans cette logique.
  • Réorientation des services de santé : moderniser l’offre de soins, intégrer la prévention et garantir l’accès à tous. Des dispositifs comme MonPsy ou la mise en avant du Nutri-Score illustrent ce basculement vers une prise en charge globale.

La Charte d’Ottawa place aussi la réduction des inégalités sociales de santé au centre de ses préoccupations. L’ensemble de ces axes se renforcent mutuellement et nourrissent une dynamique de prévention, d’accompagnement et d’amélioration de la qualité de vie.

Mettre en pratique ces principes au travail : exemples concrets et astuces pour agir

Développer la qualité de vie au travail suppose bien plus qu’un affichage de bonnes intentions. S’appuyer sur les cinq axes de la Charte d’Ottawa permet d’ancrer cette ambition dans le réel. La transformation commence souvent par l’espace lui-même : optimiser la lumière naturelle, proposer de vrais espaces de pause, adapter les postes de travail et soigner la signalétique. Ces aménagements réduisent les risques et favorisent le bien-être collectif.

Pour soutenir cette dynamique, de nombreux acteurs de la prévention proposent des ateliers sur la gestion du stress ou des campagnes de sensibilisation sur les risques psychosociaux. La réalisation d’un diagnostic partagé, à l’image de l’évaluation de la santé nutritionnelle menée dans certaines communes pour les enfants, permet d’identifier précisément les besoins des salariés. Cette démarche implique la direction, les représentants du personnel, mais aussi des partenaires extérieurs comme les services de santé au travail, les associations ou les clubs sportifs.

Un autre levier souvent négligé : le renforcement de l’action communautaire. Organiser des espaces de parole, associer les salariés à l’organisation du temps de travail, ouvrir le dialogue sur les pratiques professionnelles : toutes ces initiatives nourrissent la confiance et l’entraide. L’intersectorialité prend tout son sens lorsque des intervenants extérieurs enrichissent l’approche globale de la prévention.

Pour développer les aptitudes individuelles, rien ne remplace la formation, l’accès à l’information et la reconnaissance des initiatives personnelles. L’intégration en entreprise de dispositifs comme le Nutri-Score ou les consultations MonPsy, déjà éprouvés à grande échelle, contribue à soutenir la santé mentale et physique des équipes. Surtout, la cohérence des actions et la qualité des partenariats ancrent la promotion de la santé dans la durée.

Petit déjeuner sain avec fruits et smoothies près d

L’impact des émotions et des habitudes de vie sur la santé cognitive

Stress chronique, nuits écourtées, alimentation déséquilibrée : ces paramètres du quotidien modèlent la santé cognitive sur le moyen terme. Les découvertes en neurosciences confirment l’influence déterminante des émotions et des habitudes de vie sur la préservation de nos fonctions intellectuelles. Les déterminants, qu’ils soient personnels, sociaux ou liés à l’environnement, impactent directement mémoire, attention et capacité de décision.

Trouver un équilibre émotionnel s’impose pour préserver la santé mentale. Les épisodes de stress répétés accélèrent le vieillissement du cerveau, fragilisent la plasticité neuronale et ouvrent la porte à l’anxiété. Pour limiter la casse, il est judicieux d’installer des routines solides : activité physique régulière, rituels apaisants, diminution du temps d’écran en soirée.

Voici quelques points d’appui pour agir concrètement au quotidien :

  • Favoriser une alimentation riche en antioxydants et en oméga-3 : ces nutriments soutiennent la modulation de l’inflammation cérébrale.
  • Intégrer une activité physique chaque jour, un atout reconnu pour améliorer la circulation cérébrale et stimuler la création de nouveaux neurones.
  • Accorder une réelle place au sommeil, en veillant à sa régularité et à sa qualité, pour renforcer la consolidation des apprentissages.

La santé cognitive se joue bien au-delà des choix individuels. Le cadre de vie, l’ambiance sociale et les conditions de travail influencent puissamment l’équilibre psychique. L’approche « Une seule santé » rappelle que santé humaine, environnementale et qualité des relations sociales sont profondément interdépendantes. Politiques publiques et initiatives communautaires, en créant des environnements porteurs, bâtissent les fondations d’une prévention solide face aux troubles cognitifs.

Au fond, promouvoir la santé, c’est investir dans la vie qui circule au sein des organisations, des territoires et des relations humaines. Et si, demain, ce souffle collectif redéfinissait nos standards de bien-être ?