Approches thérapeutiques et soutien pour les personnes agalmatophiles
Si « fétichisme » est la paraphilie la plus courante, on n’évoque pas toujours l’agalmatophilie. Ce sont deux paraphilies similaires, mais le fétichisme est plus généraliste. L’agalmatophilie, elle, se rapporte plus aux objets représentant un humain. La prise en charge des personnes agalmatophiles est psychiatrique. Oui, une personne agalmatophile, pour guérir, doit consulter un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre. Zoom sur le traitement pour les personnes agalmatophiles.
C’est quoi l’agalmatophilie ?
Pour mieux comprendre la définition de « personne agalmatophile », voyons d’abord la définition de l’agalmatophilie. Agalmatophilie, appelé aussi, pygmalionisme est une paraphilie pour laquelle le sujet a une attirance sexuelle envers un objet représentant un humain. Cela peut être une statue, une marionnette, une poupée, un mannequin ou tout autre objet figuratif similaire en pierre, en plastique ou dans une toute autre matière. De par cette définition, on peut la confondre avec le fétichisme.
A découvrir également : Asthénie : quelles en sont les causes ?
Quand on dit « attirance », ça ne s’arrête pas à une admiration ou au fait de trouver l’objet beau. Elle inclut souvent le désir d’un contact intime avec l’objet en question. Elle peut également être accompagnée d’un fantasme d’avoir des rencontres sexuelles.
Comme l’agalmatophilie est une paraphilie, elle apparaît souvent chez les sujets vers la fin de l’enfance ou vers le début de la puberté. Si une personne agalmatophile n’est pas prise en charge, cette paraphilie peut persister toute sa vie. Dans certains cas, la paraphilie peut causer une souffrance, voire une détresse psychique forte.
A lire également : Urticaire sur le corps : causes, traitements et prévention efficaces
Le traitement pour les personnes agalmatophiles
Le traitement de l’agalmatophile est axé autour de deux objectifs :
- Améliorer la qualité de vie du sujet et éventuellement atténuer sa souffrance,
- Empêcher la récidive de l’agalmatophilie.
Si vous pensez être agalmatophile ou si une personne de votre entourage est touchée par cette paraphilie, il serait judicieux d’aller voir votre médecin traitant. C’est lui qui vous redirigera vers un spécialiste comme un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre. Ce sont les professionnels les plus adaptes à faire le diagnostic du désordre paraphilique.
Pour soigner l’agalmatophilie, un professionnel de la santé peut prescrire un traitement médicamenteux. Pour un homme, le médecin peut donner des médicaments antiandrogènes pour réduire son taux de testostérone, entraînant la baisse de la libido. Ce traitement n’apporte pas forcément de résultat, car les médicaments vont se limiter à contenir la pulsion sexuelle. Il ne fonctionnera pas non plus, de par le fait que la plupart des sujets sont dans le déni. Dans ces cas-là, la récidive n’est pas à écarter. Un traitement médicamenteux est tout de même indispensable en début de traitement.
Pour la réussite du traitement, il faudra associer le traitement médicamenteux à une approche thérapeutique et à un soutien du patient. La personne agalmatophile peut alors voir un psychothérapeute. Ce dernier pourra le soigner avec une thérapie cognitive et comportementale pour réguler les pulsions. Chez les sujets les plus fragiles, le thérapeute peut également prescrire des antidépresseurs USRS. Cette psychothérapie va aussi agir de manière à corriger des distorsions cognitives. D’un sujet à un autre, la durée du traitement est variable, mais le traitement des troubles paraphiliques est souvent long et difficile : elle peut s’étaler sur plusieurs mois. Le patient aura besoin de tout soutien, que ce soit de son entourage ou d’une entité tierce.
Pour s’en sortir, le sujet pourra alors envisager de suivre une thérapie de groupe. Ceci va lui permettre d’accepter la situation, de remettre en cause le déni et d’avoir des idées pour les mécanismes de défense.